Date 10 juin 2024
Catégorie Travail hybride

Les pics du travail hybride : conséquences, solutions et opportunités.

Le travail hybride se traduit jusqu’à présent par des pics de présence au bureau les mardis et les jeudis. A contrario, la fréquentation des bureaux est souvent très faible les autres jours de la semaine. 

Nous le constatons tous lors de nos trajets et dans nos bureaux.

C’est aussi ce que les analyses d’occupation menées par AREMIS confirment dans plus de 90% des entreprises.

Au-delà des enjeux organisationnels largement décrits par ailleurs, cela crée au moins trois problèmes :

 

  • Les bureaux restent dimensionnés pour près de 100% de la population de cols blancs, alors qu’avec 2,5 jours de télétravail hebdomadaire (moyenne largement observée) et un lissage de l’occupation sur tous les jours de la semaine, cette surface peut être réduite d’au moins 40%. A 10.000€ de coût annuel pour chaque poste de travail, la gabegie est colossale.
     
  • Cette gabegie est aussi environnementale, puisqu’un m² de bureau représente l’équivalent de 4 tonnes de CO2 sur tout son cycle de vie, et que l’on compte entre 15 et 20m² bruts par poste de travail.
     
  • Au-delà des entreprises, ces alternances de creux et de pics de présence au bureau ont de conséquences très lourdes pour les restaurateurs et les commerces des centres urbains qui perdent jusqu’à 50% de leur fréquentation.
Solution simple – Bénéfices majeurs

Organiser le lissage des présences au bureau

On constate donc des ressources mal allouées, une opportunité environnementale non activée et une économie urbaine menacée.

 

La solution existe. Elle est déjà mise en œuvre par une minorité d’entreprises clairvoyantes et consiste, simplement, à lisser les présences au bureau.

Le modèle peut être décrit de façon simplifiée comme suit pour une entreprise qui autorise 2,5 jours de télétravail :
 

  • Chaque personne ou équipe appartient à la catégorie A ou B
  • La catégorie A vient au bureau les lundis et les jeudis, la catégorie B vient au bureau les mardis et les vendredis.

 

Présenté ici de manière caricaturale, ce modèle est en réalité affiné et décliné par entité pour tenir compte des contraintes particulières ou des affinités collaboratives entre les différentes divisions, notamment.

Ce dispositif mis en œuvre, il en résulte :
 

  • Une réduction significative des coûts immobiliers pour les entreprises et administrations.

 

  • Une réduction tout aussi significative de leur empreinte environnementale : la réduction d’espace double pratiquement l’effet pendulaire pour atteindre conjointement une réduction de près d’une tonne de CO2 par employé par an.

 

  • Un achalandage beaucoup plus favorable pour les commerces urbains

 

  • La libération d’anciens espaces de bureaux au profit de projets résidentiels.
     
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Mise en oeuvre

Hybride ne veut pas dire débridé

Cette organisation de la présence au bureau mérite un dialogue et une gouvernance éclairée par des données factuelles.

Elle est forcément nettement plus vertueuse que la fermeture de bureaux surdimensionnés le vendredi.

Il ne s’agit pas de l’unique défi posé par le travail hybride mais sa solution est relativement simple et éprouvée.

 

 

Source : Cafés et restautants à la peine ferment en série : « Le télétravail a tout changé » (lemonde.fr)

CACEIS

ÉCRIT PAR

Xavier Orts
Xavier
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